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ART PLASTIQUE : ATELIERS
> CONTEXTE
La pollution plastique des océans est un désastre environnemental qui préoccupe la Cie Rien n'Est Perdu. Les ateliers Éco-Récup et les spectacles qu'elle propose, visent à sensibiliser les publics, à éveiller les consciences face à ce drame écologique et à lui donner une dimension artistique.
La Cie Rien n'Est Perdu a donc décidé d'utiliser la marionnette pour dénoncer cette invasion des plastiques au cœur des océans de la planète.
Les Ateliers Éco-Récup s'adressent aux enfants, familles et adultes. Il est proposé aux participants de réaliser une marionnette-animal appelée un Jamévü.
C'est une façon de rappeler que le plastique jeté dans les océans participe à l’extinction de certaines espèces animales.
Depuis quatre ans, l'action a permis de réaliser, plus de 700 Jamévü (cf la Galerie des Jamévü).
Les publics sont variés et les actions se déroulent en festivals, quartiers prioritaires et en périscolaire.
Inventé à la fin du XIXᵉ siècle, le plastique synthétique est une matière récente, issue de la pétrochimie dont la production intensive a débuté à partir des années 1950. En un peu plus d’un demi siècle, nos sociétés sont devenues ultra-dépendantes à cette matière qui s’est rendue indispensable dans notre quotidien. Une vraie révolution, mais les conséquences de cette société du "tout plastique" et du “tout-jetable” se sont finalement avérées désastreuses.
Selon le National Géographic, environ 9.2 milliards de tonnes de plastiques ont déjà été produites et plus de 6.9 milliards sont devenues des déchets dont seulement 10 % sont recyclés.
Chaque année, ce sont 8 millions de tonnes supplémentaires de plastiques qui finissent dans la mer. Les mers et les océans sont envahis de plastique (le septième continent). Les mers et les océans sont envahis de plastique (le septième continent).
Au contact de l’eau et du soleil, cette matière se fragmente en particules presque invisibles à l’œil nu. C’est ce que nous appelons les microplastiques qui représentent une menace pour la faune et la flore marine.
Il a aussi été révélé par le WWF que l’être humain ingère 5g de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit. Un fléau pour la nature et les êtres humains.
voir la PAGE DU SITE : POLLUTION PLASTIQUE
L’upcycling, ce recyclage visant à créer de nouveaux objets, permet à la Cie Rien n'Est Perdu de faire du plastique une matière première pour son travail et ainsi d'en dénoncer les méfaits.
Une manière de créer une nouvelle forme d’esthétique autour de la marionnette tout en sensibilisant à la pollution générée par le plastique. Quand la pollution plastique se métamorphose en délicates marionnettes : bouchons de bouteille plastique pour faire des yeux, objets du quotidien en plastique pour faire un corps... les plastiques errants s'ennoblissent dans l'atelier de fabrication pour sensibiliser le public.
L'état des lieux est fait ! Comment s'en sortir ? C'est une chasse aux sorcières dont le plastique fait désormais l’objet dans les cadres réglementaires. Les autorités abondent en ce sens, mais beaucoup trop lentement.
Comment s’en passer ? Comment diminuer les quantités astronomiques consommées ? Les solutions appartiennent à chacun et aussi collectivement : personne n'est exempt des contradictions qu'il y a entre les croyances écologiques et notre façon de vivre.
Quoi qu'il en soit, la Cie Rien n'Est Perdu propose d'agir contre ce désastre, dans une chaîne humaine de fraternité entre l'humain et le vivant : rien n'est perdu !
> L'INSTALLATION
Les Ateliers Éco-Récup ou Ateliers des Jamévü sont conçus avec une scénograhie dans laquelle les publics vont voir, écouter, participer et réaliser une marionnette.
RÉCUPA
Dans cette installation artistique, les publics se trouvent sur une planète, nommée Récupa (extrait du spectacle Récuptou la ploubelle), entièrement fabriquée à partir de plastique qui évoque la pollution généralisée de l'eau et des Océans.
Récupa est composée de l'Océan des Sept Plastoc, d' animaux-marionnettes (les Jamévü), d'un filet de pêche à son entrée (avec des petits Jamévü), de la marionnette Récuptou et/ou du Plasticausore.
Récupa est délimitée par des filets qui symbolisent notre enfermement du tout plastique dans lequel nous sommes tombés.
Ces Jamévü sont à la fois gardiens et prisonniers de la société de consommation, deviennent complices et victimes de cette catastrophe écologique.
Il y a aussi des tables de travail pour les participants, de l'outillage et des objets en plastique issus de collectes.
L'OCÉAN DES SEPT PLASTOC
L'Océan des Sept Plastoc, imaginé ici (il existe 7 sortes de plastiques et pas tous recyclables) avec ses marionnettes d'animaux marins, représente la fragilité des océans et la pollution qu'ils subissent. Ces marionnettes sont composées d'objets en plastique assemblés qui deviennent des animaux marins. Ces animaux symbolisent la disparition des espèces.
Ils évoquent les thèmes de l’éphémère-éternel. Ces Jamévü auront une durée de vie si infime (l'éphémère du tout jetable) et presque éternelle (certains plastiques vont mettre juqu'à 1000 ans pour se décomposer).
Parfois, quand on réalise qu’il s’agit d 'un animal composé de plastique peut s'ensuivre un dur retour à la réalité, un sentiment qui fait écho à la prise de conscience écologique nécessaire pour préserver nos fonds marins.
LE FILET DE PÊCHE
Les objets utilisés nous rappellent les objets qui entourent notre quotidien. Parmi eux, on retrouve des symboles de l'activité humaine, comme des ustensiles de cuisine, des jouets pour enfants, des emballages, et chaque objet porte une histoire singulière, une trace archéologique de l'humain.
On trouve aussi sept cartes postales. Elles sont composées avec des slogans (comme des slogans publicitaires) et des peintures à l'huile évoquant l'océan (réalisées par la peintre Éliz).
Ce filet interroge sur notre consommation et les conséquences sur la biodiversité. Sommes-nous prisonniers de cette société, exposés malgré nous à l’ère du jetable et à ses effets destructeurs. Il questionne notre rapport au plastique.
Sous le regard de la Cie Rien n'Est Perdu les Jamévü deviennent de véritables éléments de l'archéozoologie, des fragments des océans et de notre civilisation.
Certains Jamévü sont imaginés dans une petite saynète : chacun pourra se raconter son histoire.
Est-ce la danse funèbre des catastrophes écologiques ?
Est-ce la fête des confettis de plastique ?
La Cie Rien n'Est Perdu offre une critique colorée du capitalisme et du consumérisme. Le plastique est un symbole de la mondialisation croissante.
LES JAMÉVÜ RÉALISÉS PAR LES PARTICIPANTS
L'appropriation artistique consistera pour les publics à assembler des objets en plastique issus d'une collecte. Ils donneront vie à un animal imaginaire, le Jamévü, dont on reconnaîtra les objets qui le composent. Le rajout des tissus sur le plastique donnera alors une dimension poétique à la réalisation.
Chaque animal-marionnette réalisé par les participants est comme un message de l’océan, une allégorie, un cri d'alarme. Chaque Jamévü réalisé interroge les dérives de nos modes de consommation toujours plus frénétiques.
Le regard sur l'animal-marionnette provoque pour le spectateur un sentiment de familiarité, amusant dans un premier temps, parfois troublant par la suite. Ayant autrefois une utilité précise, les objets ont été transformés par leur long voyage dans l’océan.
L'atelier commence par la narration d'un poème écrit en alexandrins (extrait du spectacle Récuptou la ploubelle). Récuptou, la marionnette au pouvoir magique (elle donne naissance au Jamévü) raconte alors la vie sur Récupa. Le texte est poétique, imagé, avec de l'humour et se défend de toute morale.
L'atelier finit par du Jeu avec la marionnette : donner un nom à la marionnette, lui trouver un petit son et une façon de se déplacer.
Bien sûr, les échanges (bord de scène) sont possibles comme à la fin d'un spectacle.